Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Collectif des Travailleurs Licenciés de Huicoma à Koulikoro

21 mai 2008

HUICOMA- SA: ATT retire ses actions

19 May, 2008 06:29:00
L'Inter de Bamako

Il y a des moments pour parler et des moments pour se taire. Qui pouvait aller à l’encontre de cette privatisation de HUICOMA sans heurter les autorités de l’époque ? Les louanges de cette privatisation ont été chantées en ces termes. «Allons y vite sinon HUICOMA sera une coquille vide » ;
« C’est la privatisation la mieux réussie» ; «Nous ne pouvons plus continuer à mettre des milliards à la disposition de certains qui ne font que les bouffer» ; «Les travailleurs ont pillé l’entreprise, certains sortaient avec des bidons remplis d’huile.» Bref, tout a été dit pour humilier les travailleurs de cette société malgré l’effort fourni. Ces propos étaient-ils désintéressés ?
En nous situant dans le passé, nous pouvons dire que les régimes des présidents Modibo Keïta et Moussa Traoré ont bâti un tissu individuel et que les présidents Konaré et ATT ont pris ces unités industrielles à leur compte dans le but de créer une bourgeoisie afin de s’éterniser au pouvoir car qui a l’argent, a le pouvoir selon leur calcul. Ils se sont partagés les entreprises qu’ils ont asphyxiées d’abord. Les travailleurs des unités debout ont grossi le lot des pauvres, des nécessiteux ; ils sont dépendants pour voter pour les nouveaux bourgeois qui ont crée la dépendance en les transformant en chien de Pavlov.
En reprenant l’autre, nous vivons l’amère histoire de nous débarrasser de joug colonial car nos compatriotes, les nouveaux maîtres sont pires que le colon car ils vivent avec nous et ne peuvent pas être chassés du pays.
En fait, pour privatiser, il faut des règles : connaître l’entreprise à privatiser, connaître le répresseur, assurer la transparence du processus, tenir compte de l’intérêt de toutes les parties, assurer la pérennité de la société privatisée avec comme base une étude de marché. C’est ce qu’on appelle les principes de la privatisation, qui n’ont jamais été respectés au Mali. Mais pour les besoins de notre étude, nous allons parler de la société cédée et du repreneur.
HUICOMA Statut : Société d’économie mixte au capital de 16,5 milliards.
Actionnaires : CMDT : majoritaire plus de 50%

Privés maliens : Feu Bouba Djiré (remplacé par Babou YARA) Mme Mouye SASOGO «Tanti soleil» SOCATRAF Les Frères Chérifiens «Feu Mounerou HAIDARA

Travailleurs : le personnel CMDT et le personnel HUICOMA Effectif de 1994 à 2001 1994 = 828 1995 = 948 1996 = 958 1997 = 1091 1998 = 1132 1999 = 1079 2000 = 1167 2001 = 1109

Chiffre d’affaires : plus de 30 milliards par an. Apport au budget au titre des impôts et taxes plus de 7 milliards par an.

A l’image de HUICOMA, peut-on connaître le groupe Tomota et ses actionnaires ? Peut-on aussi connaître l’effectif réel ? Peut-on connaître son apport au trésor public au titre des impôts et taxes ? En ce moment, il est temps de se pencher sur la situation sociale, économique, financière et industrielle de HUICOMA. Société Anonyme depuis le 16 Mai 2005 au capital de 16,5 milliards de FCFA, elle a comme actionnaires. Actionnaire majoritaire : groupe Tomota 84,13% ; Etat malien : 12% ; Les actionnaires minoritaires : Mme Mouye Sanogo, Babou Yara, le Personnel CMDT, le Personnel HUICOMA. Mais, ce qui est curieux, personne ne connaît les actionnaires du groupe Tomota. Comment une entreprise dont le capital fait seulement 100 million,s arrive à racheter la presque totalité des actions d’une société de plus de 16 milliards de capital. Depuis le 2 Juin 2005, HUICOMA SA est gérée par le Groupe Tomota, regardons comme ça se passe : La privatisation de HUICOMA, un désastre socio-économique ?

1/ Au personne de vie social Du 2 Juin 2005 au 14 Juin 2007, il y a eu un licenciement de plus de 800 travailleurs, ce qui correspond environ l’effectif permanent des années 90 de HUICOMA. Les villes de Kita, Koutiala, Koulikoro sont sinistrées. Les syndicalistes et les délégués du personnel ont été la cible de cette privatisation pour justifier la puissance d’Aliou Tomota au Mali. Le cas HUICOMA n’est pas un licenciement, c’est une épuration. Les pères, mis en chômage forcé, humiliés, emprisonnés, ont vu la dislocation de leurs foyers, des enfants abandonnés l’école, faute de moyens, des mariages cassés, des divorces consommés. Il y a lieu de se demander si le slogan «lutte contre la pauvreté» n’est pas utilisé contre les travailleurs.
A qui la faute, la Banque mondiale ou le gouvernement malien ?
Sur le plan économique : Il y a eu une déviation totale dans les missions de nos sociétés.
Les prédécesseurs des présidents Konaré et Touré ont crée des entreprises pour :

- donner du travail à la jeunesse malienne ;
- pour assurer l’équilibre social des populations locales ;
- pour partager les retombées économiques des sociétés avec la population ; pour maintenir la paix et la stabilité dans le pays.
Sur le plan financier En faisant le bilan, il y a un manque à gagner de plus de 10 milliards au titre des impôts et taxes dont l’Etat était bénéficiaire.
Du 16 Mai 2005 à ce jour, le repreneur ne paye pas :
- d’impôts
- de TVA, de retenues I T S, INPS.
- Il ne paye ni impôts ni taxes (cela fait un manque à gagner de plus de 7 milliards au compte du trésor national),
- Il ne verse pas la TVA ;
- Il ne verse pas les retenues ITS ; Il ne verse pas les retenues INPS.
Ce qui a pour conséquent le non paiement d’allocations familiales aux travailleurs (comment va-t-il régulariser ces différentes situations pendantes. Les collectivités locales ont souffert du manque à gagner. Nous n’avons pas la certitude de la certification des comptes de HUICOMA par les commissaires aux comptes. La fuite des capitaux, signalée lors de la grève des 18,19 et 20 Avril 2006 a vu l’emprisonnement arbitraire des syndicalistes de Koulikoro, est confirmée par la fermeture de toutes les unités de production de HUICOMA pour manque de ressources de production HUICOMA Pour les écarts sur le prix de la graine de coton qui était de 40 FCFA, et ramener à 10 F CFA pour les quantités consommées. Pour une quantité de 200 000 tonnes, HUICOMA payait 8 milliards à la CMDT tandis que le groupe Tomota ne paye que 2 milliards. Ce qui fait déjà un manque à gagner de 6 milliards. A cela, il faut ajouter que ce groupe bénéficierait de 10 ans d’exonérations en impôts et taxes, même sur les importations de pièces de rechange. Quelle faveur pour ce fameux groupe dont le leader des actionnaires serait le Docteur El Madane Diallo de l’ADEMA. Et dont le jeune frère Oumar Diallo et son fils Tidiane Diallo sont entrain de régner en maîtres au sein du groupe Tomota.
Sur le plan industriel Toutes les usines sont cannibalisées. Les usines de Koutiala et de Kita sont fermées jusqu’à nouvel ordre. Celle de Koulikoro est ouverte mais ne tourne pas pour des raisons que le repreneur est le seul à savoir. Selon les informations, le repreneur fait dire à des animateurs de radio ou certains syndicalistes à sa solde, il aurait investi soit 14 milliards soit 30 milliards dans HUICOMA. Mais aujourd’hui, peut-il organiser une conférence de presse pour nous citer ses sources de financement (fonds propres, banques nationales ou internationales ?) Peut-il démentir la fuite des capitaux que le syndicat lui reprochait lors des 72 heurs de grève (18,19 et 20 Avril 2006.) Les investissements bien que surévalués par le repreneur et ses complices ont-ils été faits conformément à l’acte de cession ? L’acte de cession définit l’investissement en ces termes :
«L’investissement désigne l’acquisition de tout bien en vue de moderniser l’outil de production et d’accroître sa production ou sa productivité».
Quel a été le rôle de la commission de suivi dans tout ça ?
Cette commission peut-elle publier ses rapports pour édifier les Maliens ?
Il ne s’agit pas de nettoyer les machines, de balayer les cours, de poser les dalles, de construire les magasins pour dire qu’on a investi. Qu’est-ce qui se trouve derrière ces tapages d’avoir investi plus de 30 milliards ?
Soyons vigilants car le repreneur serait en train de monter des dossiers pour faire payer à l’Etat d’autres factures, malgré le dégât qu’il a causé à l’économie malienne ;
- manque à gagner de plus de 7 milliards à l’Etat au titre des impôts et taxes ;
- non versement de TVA ; non versement d’ITS ; non versement des retenues INPS aboutissant au non paiement d’allocations aux travailleurs ; Perte d’emploi (plus de 800 travailleurs licenciés) ;
- fermeture injustifiée des usines dans le but de faire pression sur l’Etat.
Le repreneur est entrain d’agir, de faire le chantage comme s’il avait été contraint d’être actionnaire dans HUICOMA. Le groupe Tomota qui utilise la désinformation comme système d’information a pu faire adhérer plus d’un Malien à sa cause. Pire, le nom de HUICOMA SA se confond avec le nom Aliou Tomota. Les termes favoris des trafics d’influences utilisés au sein du groupe sont : «Il est très puissant ». «Le Mali est petit pour contenir l’ampleur des actions du Boss» ; «Le Boss est en contact avec tous les chefs d’Etat de la sous région.» «Il défend leurs intérêt » ; «c’est un petit d’ATT.» «Il a acheté la justice malienne.» «Il a acheté HUICOMA. Il est plein d’initiative pour le Mali.» «Il peut recruter tant de jeunes, l’effectif HUICOMA est minime par rapport à ses ambitions d’embauche.» «On ne peut rien contre lui, il est de Dia, ville mystique. Si bien qu’il peut menacer n’importe quel ministre au Mali.» Bref, autant d’éloges pour un repreneur. Avons-nous besoin de toutes ses flatteries pour produire du savon, de l’huile, de l’aliment bétail, des produits cosmétiques ?
Tomota serait entrain de défendre les intérêts du couple présidentiel qui serait actionnaire à HUICOMA. Mécontent, le couple Présidentiel aurait retiré ses actions de HUICOMA Si cela est vérifié, c’est une honte pour la démocratie malienne qui consisterait à dire au peuple : «fermez les yeux» ; on s’accapare de tous nos biens légués par feu Modibo Keïta et Moussa Traoré. Il est temps de commanditer un audit international de HUICOMA pour évaluer le dégât matériel et humain causé par le messie Aliou Tomota. Il sait qu’il a trouvé à HUICOMA plus de deux milliards de stock de produits finis et qu’il n’a jamais produit d’un coup ce stock pareil. Depuis que le groupe est à HUICOMA, il n’a jamais tourné une semaine sans arrêt de machines soit à cause de la panne technique soit par manque de carburant.
Oui, Aliou Tomota est puissant car il est question de l’aider. Est-il le seul producteur d’huile ? Pourquoi lui, pas les autres ? En l’aidant, les autorités confirment ainsi leur soutien au groupe Tomota. Au grand dam de la population malienne.
Qu’a-t-il fait de spécial ou particulier ? Les actionnaires du groupe Tomota peuvent-ils se présenter au peuple ? Oui, s’accaparer des biens du peuple, les mettre sous couvert en attendant les résultats, ça aussi c’est la démocratie malienne, celle qui est enviée partout. Celle qui envoie en prison les syndicalistes. Celle qui pille les maigres ressources des citoyens. Il est temps qu’on restitue au peuple ses biens volés au nom de la démocratie.
Sinon le réveil sera brutal un jour pour les voyous.

Brin COULIBALY

Source: L'Inter de Bamako

Publicité
21 mai 2008

SOLEIL: ENQUETE, HUICOMA, Aliou Tomota vassalise ses travailleurs et ne respecte pas le plan d’investissements


L’Huilerie Cotonnière du Mali, traverse présentement la période la plus difficile de sa vie. Les crises à répétition entre les travailleurs et la direction, les arrestations arbitraires, les machinations de la direction à saboter les installations, la baisse de production, voilà dressé le tableau actuel de l’HUICOMA plus que jamais ébranlée.


A l’origine de cette situation, la vassalisation des travailleurs par la direction à travers son PDG Aliou Tomota et le non-respect du plan d’investissements pourtant bien stipulé dans le contrat de cession signé le 16 mai 2005.
Après les travailleurs de Graphique Industrie, qui ont vu toutes les couleurs du monde, ceux de l’HUICOMA de Koulikoro et de Kita ne savent plus à quel saint se vouer, tant Aliou Tomota et ses gorilles sont entrain de leur rendre la vie difficile. Actuellement, à Kita 16 personnes dont 8 syndicalistes, sont illégalement suspendues de fonctions et de salaires. Motif énoncé sur la décision : la liste des meneurs. Pareille situation désolante à Koulikoro ou 31 personnes, dont 12 syndicalistes sont également suspendues de fonctions et de salaires, pour avoir observé une grève de 72 heures, en début juin 2006. Ce débrayage a été qualifié à l’époque, d’abandon de poste, par la direction de la société, malgré, le respect du dépôt de préavis de grève et le maintien de service minimum au sein de l’entreprise. Quelques jours après, le Secrétaire Général du Comité Syndical de l’HUICOMA de Koulikoro Mamadou Doucouré, a été convoqué à la gendarmerie ou on lui notifia que, les préjudices de la grève s’élèvent à 60 millions CFA. Le comble de l’aberration est atteint.
Suite donc à cette affaire de Kita, une délégation constituée du maire et des représentants du chef de village de Kita, est venue rencontrer jusqu’à Bamako le PDG Tomota. Tout en adoptant une attitude hautaine, semble-t-il, M Tomota aurait demandé à ses interlocuteurs de rentrer à Kita, en attendant qu’il consulte ses partenaires. Jusqu’à ce jour, rien ne fut notifié ni à ladite délégation ni aux intéressés. Conséquence fâcheuse, ces travailleurs mis illégalement à la porte tirent actuellement le diable par la queue, afin de subvenir aux besoins de leur famille.
Informée, l’Inspection Régionale du Travail, de l’Emploi et de

la Formation Professionnelle

de Kayes, dépêcha sur Kita un inspecteur pour s’imprégner de la situation. L’objectif de la mission, est de pouvoir se prononcer sur la question de licenciement des personnes suspendues de fonctions et de salaires, demandée par la direction de l’HUICOMA. Or, cette démarche de licenciement, n’a jamais été notifiée aux intéressés.
D’autre part, les travailleurs sont unanimes à dire que, du rachat de la société à nos jours, un rotin n’a été investi contrairement aux allégations mensongères, selon lesquelles, plusieurs milliards CFA ont été dépensés dans l’achat des pièces de rechange. Selon Soumana Démbélé Secrétaire Général Adjoint du Syndicat de

la Filière Coton

, avec moins de 10 milliards CFA on construira une nouvelle usine HUICOMA. Inutile donc, d’investir ce montant (10 milliards CFA), dans la réhabilitation ou le renouvellement des machines. « Si l’investissement est réel, qu’est ce qui, explique alors, l’arrêt intermittent de la production » s’interrogent les travailleurs. En effet, l’usine marche au ralenti, à cause du manque criard des matières premières, principalement les graines de coton. L’HUICOMA selon un responsable de ladite société, serait redevable à

la CMDT

de plusieurs centaines de millions CFA. A cela s’ajoutent, les pannes mécaniques, au sujet desquelles, la direction et les travailleurs s’accusent mutuellement. C’est justement pour élucider cette question que, le syndicat demande une expertise indépendante, au lieu dit-il, que la direction impute gratuitement ces sabotages aux agissements des travailleurs. Car, 11 mois après l’effectivité de la privatisation, la commission de suivi, n’a pas visité une seule fois la société. Idem pour le Ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières Mme Soumaré Aminata Sidibé (le Ministre le plus amorphe de l’équipe PINOCHET). Celle ci, on aurait appris à comme l’unique plaisir, de s’affaler dans les fauteuils mouvants et se prélasser sous le clim. Elle ne veut pas se transpirer.
Par ailleurs, si la non rentabilité de la société avait été avancée, comme motif de la privatisation, aujourd’hui force est de constater que, cela est faux, y égard à la configuration des nouveaux actionnaires, dont certains sont qualifiés de rapaces, en matière de partage des dividendes.
Le constat amer c’est que, à Koulikoro tout comme à Kita, un climat délétère règne dans la société. Le personnel est stressé. Une demande d’explication fut adressée à un travailleur, pris entrain tout simplement de fredonner ( il y a des suzerains à l’HUICOMA).
Pour le moment, les travailleurs suspendus de fonctions et de salaires de Kita attendent impatiemment la décision de leur Inspection Régionale du Travail. Tandis qu’à Koulikoro, le procès intenté par le personnel contre la direction aura lieu, le 12 juillet prochain.
Il convient enfin de signaler que, malgré les efforts fournis par notre rédaction, dans le souci d’équité, le chargé de communication de l’HUICOMA n’a pas daigné collaborer avec nous. Quel est le contenu du plan d’investissements ? Pourquoi l’UNTM, n’a pas participé à la signature du contrat de cession ?


A suivre


Oumar BAH

21 mai 2008

Interpellation du collectif aux Ministères de la république en charge du PDES (programme de Développement Economique et Social)

Toujours dans le cadre de la conférence d’état concernant le PDES qui  s est tenue à Koulikoro le 17 mai 2008, le collectif dans son interpellation spontanée et inattendue a proclamé les points suivants qui concerne les violations de droits du groupe Tomota dans le cas de Huicoma :

-         l’absence de mise en place du plan social qui aurait du être négocié avec les travailleurs dans un délai de 60 jours (2 mois).

-         La non assistance de l’état malien pour les cas de litiges entre Tomota et les travailleurs, comme le stipule le protocole d accord signé par les deux parties.

-         Le bradage de Huicoma au lieu d’une privatisation réfléchie et adaptée.

Le collectif exige donc face a cela tel qu’il avait été déclaré sur la place publique lors du meeting du collectif le 07 mai 2008.

-         l’application du plan social sans conditions

-         la reprise de huicoma par l’état malien et sa remise en marche

-         la réintégration de tous les travailleurs et les licenciés sans conditions

Cette fois cependant une lettre sera remise au Président lui-même par l’intermédiaire de Mr Diane Ahmed Semega. Le collectif attend maintenant une prise de position du gouvernement en vu du procés qui se tiendra sous peu entre les travailleurs de Huicoma, l’état Malien et le groupe Tomota.

21 mai 2008

Privatisation huicoma SA mali

Dans le cadre de la session des actions de l’état malien intervenant dans le cadre de la loi numéro 88-34/an-rm en date de 27 février 1988 et de la loi numéro 94-041 du 22 août 1994 fixant les principes de la privatisation.

Le samedi 17 mai 2008 à 10 h s est tenu dans la salle de spectacle Siramory Diabaté de koulikoro une conférence de lancement du Programme de développement économique et social (PDES) du Président de la république Malienne Mr ATT.

La circonstance a été saisie par le Collectif des Travailleurs Licenciés de Huicoma à Koulikoro (CTLHK) pour exprimer leur mécontentement à leurs excellences Mr Diane Ahmed Séméga et Mr Ahmed Sow, respectivement ministre des transports et des équipements, également président du mouvement citoyen et ministre des mines et de l’énergie, lui-même initiateur du PDES.

Ils leur ont été spécifié qu’un protocole d’accord a été signé par l’état du mali et le groupe Tomota (groupe nébuleux) malheureusement ce dit protocole a été violé par aliou tomota PDG du groupe depuis cela deux ans.

En effet le cahier des charges de huicoma, le code de travail en vigueur en république du mali, et même les lois constitutionnelles et juridiques de la république ont été violées par Tomota. Ce qui a engendré une crise sans précédent dans la cité avec son corollaire d’emprisonnement de certains travailleurs pour être allé en grève (syndicalistes) et un licenciement massif et abusif des autres (197 personnes licenciées).

Le coût des produits Huicoma (huile, savon, aliment bétail) ont vu leur prix doublé au-delà du prix d’avant la privatisation contribuant à l’augmentation de la cherté de la vie et  entraînant l’incapacité des travailleurs et des populations de koulikoro de vivre dans la sécurité économique et la quiétude.

Tout ceci a fait réagir la population et les travailleurs et l’eau a fait déborder le vase.

Les chefs traditionnels se sont fait entendre eninterpellant l’état Malien de ce qui adviendra lorsque la ville prendra sa responsabilité dans la gestion de la situation.

La ville est aujourd'hui économiquement morte et cela et dû à l’immobilisme politique face a un comportement abusif et irresponsable d’un seul individu qui a entraîné la fermeture de Huicoma.

Le bradage de huicoma par l’état malien au même titre que d autres entreprises nationales a atteint son paroxysme, il est temps que les responsabilités soient situées.

Le collectif

En date du 21 mai 2008

12 mai 2008

Extrait vidéo du meeting CTLHK

retrouvez la déclaration du collectif en vidéo

http://www.dailymotion.com/video/x5dhpn_declaration-ctlhk_news

Publicité
7 mai 2008

Déclaration du Collectif

  1. Historique de Huicoma

1946 date de création de la société des huileries soudanaises par un expatrié européen du nom de Marcel Pion.
A la faveur des indépendances les huileries soudanaises ont été érigés en société d état sous l appellation de SEPOM (société d exploitation des produits oléagineux du mali). Ces dites sociétés avaient pour but de promouvoir la stabilité du citoyen malien (freiner l émigration et réduire le chômage).
1986 rachat de la SEPOM par CMDT et création de l huilerie cotonnières du Mali ( HUICOMA) qui répondra avec satisfaction aux attentes des populations et des travailleurs.
le 2 juin 2005 date de cession de HUICOMA au groupe TOMOTA. Le bradage de l'entreprise est un manque a gagné de l'économie et engendre un chômage sans précédent autour de nos villes :koulikoro , Kita, Koutchala avec de graves conséquences économiques et sociales.

De nos jours l'absence des produits HUICOMA sur le marché national a occasionner l importation de ceux ci à un prix au dessus du prix HUICOMA avant privatisation. Des villes se sont formés autour de ces usines, des commerces se sont établies et des foyers formés.

Aujourd hui l'espoir de tous le monde c est envolé à cause de cette privatisation sauvage qui a causé le licenciement de 197 ouvriers de Koulikoro et 495 au total des trois usines sur l ensemble du territoire malien. Jusqu'à ce jour le plan social prévu dans le contrat n'a pas été appliqué privant les ouvriers de leurs droits.
Des camarades ouvriers nous ont malheureusement quitté en cours de chemin (cas de décés) Modibo Dembélé et Ousmane Yattassaye par fautes de moyens de pouvoir se soigner.
Impossibilité de s acquitter des frais de scolarité de nos enfants dans les écoles privées, incapacité d assurer le quotidien de la famille, délogement de certains camarades pour non paiement des frais de location.
A défaut de partir en exode pour l acquisition d un mieux être les autres se sont adonner à l exploitation de sable et de gravier dan,s le lit du fleuve niger.

APPEL à la population et à la société civile nationale et internationale

nous ouvriers licenciés de HUICOMA appelons la population de Koulikoro, le peuple malien, les associations de défenses des droits de l homme, des syndicats et autres personnes physiques et morales de bonne volontés de nous rejoindre dans cette lutte commune pour l intérêt du peuple malien.

Nos Réclamations

considérant la mauvaise gestion de huicoma par Tomota
considérant que des centaines d ouvriers ont été abusivement licencié sans quelconques mesures sociales
considérant que le groupe Tomota n a pas respecter le cahier des charges, le code du travail et des lois de la république du Mali
considérant le rôle prépondérant des travailleurs dans l'économie locale et nationale que seul la lutte et la solidarité sont des conditions sinéquanomes de libération des travailleurs du joug capital financier.

  • Nous collectif des travailleurs licenciés de Huicoma à Koulikoro exigeons :
    - l'application sans condition du plan social prévu dans le protocole d accord entre l état malien et le groupe Tomota
    - la récupération de HUICOMA par l'état malien et sa remise en marche.
    - la réintégration et sans conditions de tous les travailleurs licenciés.

Koulikoro,
le 07 mai 2008

Publicité
Collectif des Travailleurs Licenciés de Huicoma à Koulikoro
  • Ce blog est pour le collectif des travailleurs licenciés de l'usine HUICOMA de koulikoro au Mali un moyen d'informer le public sur les conséquences néfastes d'une privatisation sauvage. C'est également un outil pour les ouvriers de lancer un appel pressant
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité